Lors de sévères problèmes de santé et d’interventions importantes avant tout, vous devriez vous informer aussi complètement que possible sur votre maladie et sur les possibilités de diagnostic et de traitement.
Une masse d’informations sur l’ensemble des maladies, des diagnostics et des traitements est disponible sur internet. De nombreux sites ont été soigneusement élaborés par des médecins. Une partie de ces portails sont rédigés dans une langue compréhensible pour les béotiens. Mais évitez les sites qui présentent les sujets de manière unilatérale, surtout ceux qui cherchent à harponner les clients ou qui font l’apologie de méthodes douteuses et non scientifiques.
S’il n’y a pas d’urgence, vous devriez prendre le temps de réfléchir tranquillement à tout cela. Vous aurez peut-être envie d’en parler avec vos proches ou avec des amis.
Si vous avez des incertitudes ou si le problème médical est très sérieux, il est raisonnable de prendre un deuxième avis médical. Si vous le faites, nous vous conseillons d’en informer ouvertement le médecin qui vous suit. Il vous transmettra les documents d’examen, comme les radiographies, etc. (ces documents appartiennent au patient). Évitez de faire réaliser les mêmes investigations à double lorsque vous sollicitez un deuxième avis.
Vous pouvez également requérir un deuxième avis via internet. Medi24 ou Medgate sont les deux sociétés les plus connues proposant une telle offre. Les radiographies et les documents d’examen sont alors transmis électroniquement au médecin.
Avant de demander un deuxième ou un troisième avis, n’oubliez pas de vous renseigner sur la prise en charge de ces coûts par votre assureur. Souvent, en cas de maladie sévère, les assureurs-maladie soutiennent vivement la sollicitation d’un deuxième avis.
La relation risques / utilité est débattue jusque dans les cercles spécialisés pour certaines interventions. Il convient de bien peser le pour et le contre en particulier entre les interventions suivantes et les traitements dits conservateurs (sans chirurgie) :
(Liste non exhaustive, lire également )
Certaines méthodes de diagnostic et « screenings » (examens préventifs) sont contestés, en particulier lorsqu’ils sollicitent l’organisme et ne sont que d’une utilité relative. Certains examens peuvent générer des « faux positifs ». Cela signifie que le résultat indique à tort l’existence d’une maladie. Les « faux positifs » entraînent souvent des examens complémentaires voire des traitements qui peuvent être lourds pour l’organisme.
Soyez conscients que les hôpitaux et les médecins sont eux aussi sensibles aux incitations financières et sont intéressés à faire état de nombres de cas élevés. À cet égard, prêtez attention aux constellations suivantes :
Même durant un séjour hospitalier, les décisions les plus importantes vous appartiennent, à moins qu’en raison de votre maladie vous ne soyez plus en état de vous prononcer. En prévision de cette éventualité, vous pouvez rédiger des directives anticipées. Cet instrument permet aux patients de préciser si et dans quelle mesure ils souhaitent / acceptent que des mesures soient prises dans le but de prolonger leur vie. Assurez-vous que l’hôpital est informé de l’existence de directives anticipées vous concernant. Des modèles de directives anticipées sont à disposition par exemple auprès de la Croix rouge suisse.
Pensez au fait que le libre de choix de l’hôpital est encore en partie limité aujourd’hui. Les hôpitaux privés qui ne touchent pas de subventions n’admettent souvent que les personnes ayant une assurance complémentaire. Les différences de tarifs entre certains cantons peuvent en outre entraîner une participation financière du patient. Votre assureur-maladie vous renseignera volontiers plus en détail à ce sujet.