Infections du site chirurgical

Les infections hospitalières sont-elles évitables ?

Les infections hospitalières sont courantes. Ils sont causés par des germes avec lesquels les patients entrent en contact pendant un séjour à l'hôpital, en partie à cause d'un manque d'hygiène. Bien que les infections hospitalières ne puissent être évitées à 100 %, leur fréquence peut être réduite par des mesures systématiques à l'hôpital.

On estime que 70'000 patients par an sont touchés en Suisse. Les infections retardent le processus de guérison, causent une plus grande souffrance au patient et dans le pire des cas, même la mort.

Les infections de plaies postopératoires affectent la peau et les tissus sous-jacents sur le site de l'opération. Depuis 2010, l'association Swissnoso enregistre les infections hospitalières après certaines opérations dans toute la Suisse et les compare avec d'autres cliniques. Pour les opérations suivantes, des résultats de mesure significatifs (taux d'infection) sont disponibles pour les hôpitaux suisses :

• Césarienne (naissance), taux d’infection
• Chirurgie rectale
• Coeur, chirurgie cardiaque, (toutes interventions), taux d’infection
• Colon, chirurgie colorectale, taux d’infection
• Hystérectomie (ablation de l’utérus), taux d’infection
• Pontage coronarien (coeur), taux d’infection
• Prothèse de la hanche (articulation artificielle), taux d’infection
• Prothèse du genou (articulation artificielle), taux d’infection
• Remplacement des valves cardiaque, taux d’infection
• Vésicule biliaire, chirurgie / ablation, taux d’infection

Les taux d'infection ne sont pas les mêmes partout:

Le Canton de Bâle-Ville obtient le meilleur score, suivi par le Canton de Tessin. Le Canton de Valais est à l'arrière.

Il existe également des différences entre les différents hôpitaux et cliniques suisses. Un exemple : La Clinique Générale-Beaulieu, Genève, affiche un taux d'infection de 0 % pour «Colon, chirurgie colorectale» (contre une moyenne suisse de 12.4 % pour cette opération). Encore un très bon résultat : Le Universitätsspital Basel a un taux d'infection de 1.1% pour «Pontage coronarien (coeur)» (moyenne suisse 3.7%).

Être informé, ça paie

Selon la procédure, d'autres hôpitaux / cliniques atteignent de faibles taux d'infection. Notre comparaison des hôpitaux vous informe sur les différences respectives et vous montre les meilleurs hôpitaux en termes de procédures et de taux d'infection.

Les grands hôpitaux ne sont pas nécessairement les meilleurs

Les taux d'infection mesurés n'ont pas de corrélation particulièrement forte avec le nombre de cas dans un hôpital pour une procédure particulière. Le choix d'un grand hôpital ne garantit donc pas un faible risque d'infection.

Taux d'infection en partie aussi significativement élevés dans les hôpitaux universitaires

Des taux d'infection significativement élevés ont également été enregistrés dans 6 interventions pratiquées dans des hôpitaux universitaires :

• CHUV Lausanne / Bugnon significativement plus élevé lors Colon, chirurgie colorectale
• Inselspital Bern significativement plus élevé lors Colon, chirurgie colorectale
• Inselspital Bern significativement plus élevé lors Chirurgie rectale
• Inselspital Bern significativement plus élevé lors Hystérectomie (ablation de l’utérus)
• Inselspital Bern significativement plus élevé lors Pontage coronarien (coeur)
• UniversitätsSpital Zürich significativement plus élevé lors Colon, chirurgie colorectale

Méthodologie minutieuse

Les mesures de l'Association Swissnoso se caractérisent par une méthodologie minutieuse et élaborée. Les patients sont interrogés à plusieurs reprises - même après avoir quitté l'hôpital - par un personnel spécialement formé. De cette manière, un ajustement des risques différencié est également réalisé. Swissnoso contrôle également régulièrement le processus d'enregistrement.

Veuillez noter que les taux d'infection des différentes procédures ne peuvent pas être directement comparés. Un exemple : Des taux d'infection beaucoup plus élevés sont régulièrement observés lors de la chirurgie du côlon que lors d'opérations orthopédiques (par exemple, opérations de prothèses de hanche).

Remarque : malgré la plus grande prudence, les lacunes méthodologiques peuvent entraîner des distorsions et des incertitudes. Veuillez notamment garder à l'esprit que les petites différences sont susceptibles d'être aléatoires. De même, les taux d'infection ne sont qu'un aspect de la qualité globale d'un hôpital. Les généralisations peuvent conduire à des erreurs de jugement.

Veuillez également prendre note de nos explications sur la méthodologie ainsi que des informations complémentaires et des notes méthodologiques de Swissnoso et de l'ANQ.

La comparaison des taux d'infection entre les hôpitaux vous plaît ?

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